LES VĀSĀNĀS
Les Vasanas sont des habitudes du mental. Ce sont les identifications
erronées et des schémas de pensées répétés qui se produisent encore et
encore. Ce sont les vasanas qui couvrent l'expérience du Soi. Les
vasanas surgissent, attirent votre attention, et vous tirent vers
l'extérieur vers le monde plutôt que vers l'intérieur vers le Soi. Cela
arrive si souvent et si continuellement que le mental n'a jamais une
chance de se reposer ou de comprendre sa nature réelle.
Les coqs
aiment griffer le sol. C'est une habitude perpétuelle avec eux. Même
s'ils sont debout sur le roc nu, ils essaient encore de gratter le sol.
Les vasanas fonctionnent de la même manière. Ce sont des habitudes et
des schémas de pensée qui apparaissent encore et encore même s'ils ne
sont pas voulus. La plupart de nos idées et pensées sont incorrectes.
Quand ils se lèvent, habituellement en tant que vasanas, ils nous lavent
le cerveau en nous faisant penser qu'ils sont vrais. Les vasanas
fondamentaux tels que «Je suis le corps» ou «Je suis le mental» sont
apparus en nous tant de fois que nous les acceptons automatiquement
comme vrais. Vous ne pouvez échapper aux habitudes du mental qu'en
demeurant dans la conscience comme conscience. Soyez qui vous êtes.
Soyez comme vous êtes. Restez tranquille. Ignorer tous les vasanas qui
se lèvent dans le mental et fixez plutôt votre attention dans le Soi.
~Annamalai Swami
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Q. : Quels sont les obstacles à la réalisation du Soi ?
M. : Les habitudes du mental (vāsanā).
M. : Les habitudes du mental (vāsanā).
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Q. : Peut-on réaliser la Vérité en apprenant des textes sacrés et en étudiant des livres?
M. : Non. Tant que les prédispositions restent latentes dans le mental,
la Réalisation ne peut être accomplie. L’étude des shāstra est en soi
une vāsanā. La Réalisation n’existe qu’en samādhi.
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L’expérience obtenue sans déracinement de toutes les vāsanā (tendances)
ne peut se maintenir stable. Il faut faire des efforts pour éradiquer
les vāsanā. Autrement, il y aura renaissance après la mort. La
Connaissance ne peut subsister définitivement que lorsque toutes les
vāsanā ont été déracinées.
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Le jñāna, une fois révélé, met du temps à se stabiliser. Le Soi est assurément à la portée de
l’expérience directe de chacun, mais pas comme on se l’imagine. Il est simplement tel qu’il est. Cette expérience est celle du samādhi. De même que le feu ne brûle plus lorsqu’on procède aux incantations ou à d’autres procédés, mais continue à brûler si l’on s’en abstient, ainsi le Soi reste voilé par les vāsanā (les prédispositions) et ne se révèle que lorsqu’elles ont été extirpées. À cause des fluctuations de ces vāsanā, le jñāna prend du temps à s’affermir. Un jñāna instable n’est pas suffisant pour arrêter les renaissances. Et le jñāna ne peut pas rester stable en présence des vāsanā.
l’expérience directe de chacun, mais pas comme on se l’imagine. Il est simplement tel qu’il est. Cette expérience est celle du samādhi. De même que le feu ne brûle plus lorsqu’on procède aux incantations ou à d’autres procédés, mais continue à brûler si l’on s’en abstient, ainsi le Soi reste voilé par les vāsanā (les prédispositions) et ne se révèle que lorsqu’elles ont été extirpées. À cause des fluctuations de ces vāsanā, le jñāna prend du temps à s’affermir. Un jñāna instable n’est pas suffisant pour arrêter les renaissances. Et le jñāna ne peut pas rester stable en présence des vāsanā.
Il existe un état au-delà
de nos efforts et de notre absence d’efforts. Jusqu’à ce qu’il soit
réalisé, l’effort demeure nécessaire. Lorsqu’on a goûté une telle
Félicité, ne serait-ce qu’une seule fois, on essayera continuellement de
la regagner. Quand on a fait l’expérience de la félicité de paix, on ne
voudrait plus s’en passer et s’engager ailleurs. Il est tout aussi
difficile pour un jñānī de se mettre à penser qu’il est difficile pour
un ajñānī d’être libre de pensées.
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Les pensées ne sont
que des vāsanā (prédispositions), accumulées au cours d’innombrables
vies antérieures. Le but est de les annihiler. L’état libre de vāsanā
est l’état originel et de pureté éternelle.
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Au cours d’une conversation informelle, Shrī Bhagavān fit remarquer que la réalisation du Soi n’était possible que pour ceux qui en avaient l’aptitude. Les
vāsanā (les tendances) doivent être éliminées avant que le jñāna
commence à poindre. On doit suivre l’exemple du roi Janaka pour que le
jñāna puisse se révéler, et être prêt à tout sacrifier pour la Vérité.
Le renoncement total est le signe de l’aptitude.
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Il en
est de même avec le mental ; il est accoutumé à vagabonder sous la
pression des vāsanā latentes qui se manifestent sous forme de pensées.
Tant que des vāsanā subsistent dans le mental, elles doivent en sortir
et se consumer. Les pensées forment le mental. En recherchant ce qu’est
le mental, les pensées reculent et le chercheur saura qu’elles
proviennent du Soi. C’est l’ensemble de ces pensées que nous appelons
“mental”. Si on réalise que les pensées s’élèvent du Soi et si on
demeure dans leur source, le mental disparaît. Quand le mental cesse
d’exister et que la félicité de la paix est réalisée, on trouve aussi
difficile de concevoir une pensée qu’il était naguère difficile d’en
supprimer.
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Si vous trouvez un intérêt à la vie, cela signifie qu’il y a des vāsanā.
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Le but du chercheur doit consister à purger le Cœur des vāsanā et à ne
pas laisser le support réfléchissant obstruer la lumière de la
Conscience éternelle. Cela s’effectue en recherchant l’origine de l’ego
et en plongeant dans le Cœur.
~Ramana Maharshi
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Quand nous commençons à pratiquer à diriger notre attention vers
nous-même, la puissance de notre attention sera relativement faible,
donc nous serons capables de remarquer la montée de vasanas sous la
forme de pensées seulement après qu'elles nous aient déjà emportées.
Cependant, avec la pratique, la puissance de notre attention à soi
augmentera, et plus elle augmentera, plus nous serons en mesure de
connaître le moment exact où tout vasana apparaît en tant que pensée. Si
notre attention de soi est ferme, notre expérience à ce moment-là sera
que cette pensée n'apparaît que parce que je la connais, ainsi notre
attention s'accrochera à soi, le 'je' qui est conscient de la pensée, et
donc la pensée disparaîtra, étant privé de l'attention dont elle a
besoin pour survivre.
Chaque fois que nous privons toute pensée
de notre attention en nous accrochant fermement ainsi à l'attention à
soi, nous affaiblissons le vasana qui l'a engendrée et nous renforçons
notre amour et notre capacité à s'accrocher à l'attention à soi.
-Sadhu Om
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Vos vasanas sont toutes les distractions qui défilent dans votre tête
et risquent de détourner votre attention de votre principale activité,
qui est d'être présent au Soi. Si vous ne vous intéressez pas à elles,
vous marcherez directement vers votre but. Si quelque chose vous
distrait momentanément, reprenez-vous en vous posant la question: "Qui
s'intéresse à tout cela? Qui s'intéresse à cette distraction? " Cela
affaiblira la tendance à être distrait et vous ramènera à la conscience
de votre véritable objectif.
Rien de ce qui ce passe dans le
mental n'est "vous" ni ne vous concerne, ne l'oubliez pas. Vous n'avez
pas à vous préoccuper des pensées qui jaillissent en vous. Il suffit de
vous rappeler qu'elles ne sont pas vous.
Q: Cela est vrai de n'importe quelle pensée?
Swami: Quelles que soient les pensées qui se présentent, reagissrez
toujours de la même manière : " Pas moi, ça ne me concerne pas. " Qu'il
s'agisse de bonne ou de mauvaise pensées, traitez-les toutes ainsi. À
qui viennent ces pensées? À vous. Cela signifie que vous n'êtes pas les
pensées.
Vous êtes le Soi, demeurez en tant que le Soi et ne vous accrochez à rien d'autre qu'au Soi.
-Annamalai Swami
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Q.: Les distractions proviennent de tendances héréditaires. Peuvent-elles aussi être rejetées?
M.: Oui. Beaucoup l’ont fait. Croyez-le. Ils y sont parvenus parce
qu’ils croyaient qu’ils le pouvaient. Les vāsanā (les
prédispositions) peuvent être annihilées. On y parvient par la
concentration sur ce qui est dépourvu de vāsanā mais qui est toutefois
leur centre.
Q.: Combien de temps doit-on poursuivre cette discipline?
M.: Jusqu’à ce que le succès soit atteint et que l’état de
libération yoguique devienne permanent. Le succès engendre le succès.
Si l’on conquiert une première distraction, la suivante est conquise
aussi, et ainsi de suite jusqu’à ce que toutes soient
finalement vaincues. La méthode est comparable à la prise d’une
citadelle ennemie par la mise à mort successive de tous ses défenseurs,
un par un, au moment où chacun d’eux s’apprête à en sortir.
~Ramana Maharshi
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